A l'auberge de jeunesse de Cracovie
Quelques minutes de marche à pied pour récupérer un minibus , direction Auschwitz.
Pour ce week-end à Cracovie, Jagna , une étudiant polonaise qui parle le français nous accompagne.
Auschwitz fut le plus grand camp de concentration créé par les Nazis. Auschwitz fut créé à environ 60 km à l'ouest de Cracovie, près de la frontière germano-polonaise.Trois camps de grandes dimensions établis près de la ville polonaise d'Oswiecim (Auschwitz en allemand) constituaient le complexe : Auschwitz I, Auschwitz II (Birkenau) et Auschwitz III (Monowitz).
AUSCHWITZ I
Auschwitz I, le camp principal, fut le premier créé près d'Oswiecim. Sa construction commença en mai 1940 dans la banlieue de la ville, dans une ancienne caserne autrichienne d'artillerie (la région avait fait partie de l'empire austro-hongrois jusqu'en 1918), utilisée ensuite par l'armée polonaise. Les SS ne cessèrent d'étendre les contours physiques du camp en utilisant le travail forcé des détenus.
Les médecins SS se livrèrent à des expériences médicales dans l'hôpital, au Bloc 10. Ils firent des recherches pseudo-scientifiques sur des bébés, des jumeaux et des nains, et pratiquement des stérilisations forcées, des castrations, et des expériences d'hypothermie sur des adultes.
AUSCHWITZ II
La construction d'Auschwitz II, ou Auschwitz-Birkenau, commença dans le voisinage de Brzezinka (un lieu-dit à 3 kilomètres du premier camp) en octobre 1941. Des trois camps établis près d'Oswiecim, le camp d'Auschwitz-Birkenau fut celui qui compta le plus grand nombre de prisonniers. Il était divisé en neuf sections séparées par des clôtures de fil de fer barbelé et électrifié et, comme à Auschwitz I, les gardes SS et des maîtres-chiens y patrouillaient. Le camp s'étendait sur 175 ha et comprenait des sections pour les femmes, les hommes, les Tsiganes et les familles déportées depuis le ghetto de Terezin (Theresienstadt).
Le camp d'Auschwitz-Birkenau joua un rôle central dans le plan allemand d'extermination des Juifs d'Europe. En septembre 1941, à Auschwitz I, les SS testèrent pour la première fois le gaz Zyklon B comme instrument de meurtre de masse. Le "succès" de ces essais conduisit à l'adoption du Zyklon B pour tous les gazages menés à Auschwitz. Dans un premier temps, les SS gazèrent des prisonniers dans deux fermes qui avaient été converties en chambres à gaz. La chambre à gaz provisoire I commença à fonctionner en janvier 1942 et fut démantelée plus tard. La chambre à gaz provisoire II fonctionna de juin 1942 à l'automne 1944. Les SS jugèrent que ces installations n'étaient pas adaptées à l'échelle des meurtres qu'ils planifiaient. Quatre fours crématoires de grandes dimensions furent construits par des firmes allemandes entre mars et juin 1943. Chacun possédait trois parties : une zone de déshabillage, une grande chambre à gaz, et les fours crématoires proprement dits. Les SS poursuivirent les opérations de gazage à Auschwitz-Birkenau jusqu'en novembre 1944.
Parmi les autres victimes, on compta entre 70 000 et 75 000 Polonais, 21 000 Tsiganes et environ 15 000 prisonniers de guerre soviétiques. A son apogée, Auschwitz-Birkenau comptait jusqu'à 100 000 prisonniers.
Le 7 octobre 1944, plusieurs centaines de prisonniers affectés au four crématoire IV d'Auschwitz-Birkenau se révoltèrent après avoir appris qu'ils allaient être tués. Pendant le soulèvement, les prisonniers tuèrent trois gardes et firent exploser le four crématoire et la chambre à gaz adjacente. Les prisonniers utilisèrent des explosifs introduits en contrebande dans le camp par des femmes juives qui avaient été affectées au travail forcé dans une usine d'armement voisine. Les Allemands écrasèrent la révolte et tuèrent pratiquement tous les prisonniers qui y participèrent. Les femmes juives qui avaient fait entrer les explosifs en contrebande dans le camp furent pendues en public.
DEPORTATIONS VERS AUSCHWITZ
A partir de l'été 1942, les trains arrivaient à Auschwitz-Birkenau pratiquement tous les jours, transportant des Juifs venant de pratiquement tous les pays d'Europe occupés par ou alliés à l'Allemagne. Ces transports se poursuivirent jusqu'à la fin de l'été 1944.
Avec les déportations venant de Hongrie, le rôle d'Auschwitz-Birkenau dans la destruction des Juifs d'Europe atteignit son plus haut degré d'efficacité. En mai 1944, la plus grande vague de déportations vers Auschwitz commença. En juillet 1944, près de 440 000 Juifs hongrois avaient été déportés à Auschwitz-Birkenau. Les SS envoyèrent directement la plupart d'entre eux dans les chambres à gaz, sans même sélectionner les adultes valides pour le travail.
En règle générale, les nouveaux arrivants juifs à Auschwitz-Birkenau subissaient une sélection. Le personnel SS déterminait que la majorité d'entre eux était inapte au travail forcé, et les envoyait directement dans les chambres à gaz, qui étaient camouflées en douches afin de tromper les victimes. Les effets personnels des personnes gazées étaient confisqués et triés dans l'entrepôt appelé le "Canada" dans le jargon du camp, en vue de leur renvoi en Allemagne. Des prisonniers y travaillaient.
Parmi les autres victimes, on compta entre 70 000 et 75 000 Polonais, 21 000 Tsiganes et environ 15 000 prisonniers de guerre soviétiques. A son apogée, Auschwitz-Birkenau comptait jusqu'à 100 000 prisonniers.
Le 7 octobre 1944, plusieurs centaines de prisonniers affectés au four crématoire IV d'Auschwitz-Birkenau se révoltèrent après avoir appris qu'ils allaient être tués. Pendant le soulèvement, les prisonniers tuèrent trois gardes et firent exploser le four crématoire et la chambre à gaz adjacente. Les prisonniers utilisèrent des explosifs introduits en contrebande dans le camp par des femmes juives qui avaient été affectées au travail forcé dans une usine d'armement voisine. Les Allemands écrasèrent la révolte et tuèrent pratiquement tous les prisonniers qui y participèrent. Les femmes juives qui avaient fait entrer les explosifs en contrebande dans le camp furent pendues en public.
Voici un livre que je vous conseille vivement ...
Si c’est un homme (Se questo è un uomo) est un récit autobiographique de Primo Levi, relatant son expérience de survivant du camp de concentration d’Auschwitz. Les Alliés lui ayant commandé un rapport technique sur le fonctionnement du camp, Primo Levi s’en servira comme base pour son récit, ce travail venant enrichir les nombreuses notes qu’il avait rédigées au camp. Le roman est écrit entre 1945 et 1947.
Le livre est publié confidentiellement en 1947. Ce n’est qu’en 1963, avec la publication de son second livre, La Trève, que Primo Levi est enfin reconnu, et que Si c’est un homme trouve son lectorat, au point de devenir un classique parmi les témoignages sur la Shoa. Il est traduit tardivement en français (1987), puis enfin en allemand (1991).
Si c’est un homme est le récit d’une expérience de survie dans un univers concentrationnaire particulièrement inhumain, les luttes quotidiennes pour survivre. De formation scientifique (chimiste) Primo Levi donne un récit au ton étonnamment neutre, sans affect, comme pour le dépassionner, malgré les souffrances, la faim, le froid, la peur, l’absence de solidarité entre prisonniers et le rôle des kapos, ces prisonniers qui "organisent" avec autorité et violence la vie quotidienne des camps.
En fin d'après-midi, retour sur Cracovie avant de reprendre le POLSKI BUS (3H15 de trajet pour Wroclaw)